Les membres du directoire de Caesars Entertainment détenteurs des licences PML ont été mis en examen par la commission britannique des jeux de hasard. Plusieurs sanctions en découlent.
Caesars Entertainment de nouveau dans le collimateur de l’UKGC
Un an après la lourde amende infligée à Caesars Entertainment par la UK Gambling Commission (UKGC), le régulateur a récidivé. Mais cette fois-ci, ce sont les personnes détentrices de licences de gestion personnelle (PML) travaillant chez Caesars Entertainment qui ont été frappées.
Ce type de licence est détenue par des personnes occupant des postes de direction chez les opérateurs de jeux sous licence britannique et n’est distribuée que par l’UKGC. Ces personnes sont responsables entre autres de la stratégie de leurs sociétés, de la prestation des opérations de jeu, de la planification financière, de la budgétisation, du marketing, de la conformité réglementaire, de la fourniture et enfin de la sécurité informatique.
En avril 2020, l’UKGC avait lourdement frappé Caesars Entertainment, une compagnie qui exploite plusieurs casinos répartis sur l’ensemble du Royaume-Uni. L’amende s’élevait à 12 millions de livres sterling, avec pour motifs, une suite d’échecs de responsabilité sociale, de blanchiment d’argent et d’interaction avec les clients.
C’est à la suite d’une enquête qui a révélé de graves violations dans la gestion des clients de luxe par Caesars Entertainment entre janvier 2016 et décembre 2018 que l’UKGC a infligé la sanction.
Les responsabilités des détenteurs de PML
En accord avec les termes de leurs licences, les opérateurs de jeux exerçant sur le sol du Royaume-Uni sont astreints de fournir des services socialement responsables et surtout d’interagir avec des clients qui montrent des signes de jeu problématique. Pour ce faire, ils doivent effectuer des vérifications sur les sources des fonds de leurs clients dans le but de prévenir le blanchiment d’argent et d’autres délits financiers afférents aux secteurs du jeu et des paris.
Des cas graves ont été découverts par les enquêteurs de l’UKGC. Parmi ceux-ci, l’opérateur Caesars n’a pas pu interagir avec un client qui a déboursé 323 000 £ sur une durée d’un an et qui présentait par ailleurs des symptômes de dépendance au jeu. Un autre cas a révélé que l’opérateur n’a pas effectué de vérifications sur la provenance des fonds d’un client qui a pu déposer environ 3,5 millions de livres sterling dans ses propriétés et ceci en 3 mois seulement.
Les détenteurs de PML dans le viseur de la Commission
Le régulateur des jeux au Royaume-Uni a donc initié une vaste enquête distincte sur bon nombre de détenteurs de PML chez Caesars Entertainment. La commission craignait n’avoir pas adopté toutes les mesures nécessaires pour s’assurer de la conformité de leurs actions relativement aux termes de leurs licences.
Via un communiqué relayé sur son site web récemment, l’UKGC a affirmé que à la suite de l’enquête initiée, sept propriétaires de PML ont reçu des avertissements de licence, parmi lesquels deux s’étaient vu prodiguer des conseils sur l’envoi des lettres et trois autres ont renoncé à leur licence après avoir été mis au courant qu’ils subissaient une mise en examen. Un autre a renoncé lui aussi à sa licence, mais sans être informé que celle-ci faisait l’objet d’une enquête de l’UKGC.
Le dernier détenteur de PML visé par l’enquête a quant à lui vu sa licence purement et simplement révoquée au motif de droits de licence non payés. 18 autres employés ont été sommés de rédiger une lettre hors enquête.
Revenant sur cette actualité, Richard Watson, directeur général chez UKGC, a déclaré que l’ensemble des propriétaires de PML devraient être conscients du fait qu’ils soient tenus coupables, le cas échéant, des défaillances réglementaires observées au sein des opérateurs qu’ils gèrent.
Coupable d’avoir eu une altercation avec un invité dans son lieu de service, un détenteur de PML, employé chez Caesars, a vu sa licence révoquer par la commission.
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